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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 18:00

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous transmets le texte (sans les photos) du Bulletin n° 004/04/2012 de "Mère de Miséricorde à Brobo en Côte d'Ivoire que m'a envoyé soeur St Paul.

 

Filles de Jésus, nous voulons repartir de la parole et du vécu du Christ. Comme lui

nous désirons prendre le parti des plus faibles : en travaillant à restaurer la dignité de

toute personne sans distinction. Cela dans la reconnaissance et la valorisation de la

beauté intérieure de nos frères et soeurs vivant avec un handicap.

 

 

Chers amis, soeurs, bienfaiteurs et parents

Dans ce quatrième bulletin, nous continuons de vous raconter

L’histoire des enfants

 

Le début des travaux des champs

 

L’arrivée des nouveaux

 

La récolte des anacardes

 

 

HISTOIRE DE QUELQUES ENFANTS

Le groupe « Les Séraphins » ayant un effectif de 8 enfants, l’animatrice fait porter son choix pour cet article sur 2 enfants trisomiques.

 

KONAN KAN JEAN-BAPTISTE

L’un d’eux est Jean-Baptiste âgé de 2 ans et est le benjamin du groupe. Il est très intelligent mais à

un retard de langage, ce qui ne le laisse pas indifférent. Il s’adapte aux autres enfants, est très jovial, adore « le jeu d’eau » (consistant à remplir une bouteille le plus vite possible) ainsi que les puzzles, les grosses perles et le gribouillage qui le rendent très stable. Il est très impressionnant quand il accepte de se mettre au travail. Il ne pleure que lorsqu’il reçoit un choc au niveau de la tête. Il a le goût du travail.

Mme KONE

 

OSE

L’autre enfant se nomme Osé est âgé de 4 ans : il affectionne aussi le jeu d’eau. Il a le même problème de langage, ce qui ne lui permet pas d’être très efficace au travail. le plus, souvent

malade et absent, cela ne nous permet pas de voir véritablement quels sont ses progrès. Mme KONE



Dans le groupe des « Arc-en-ciel »

KOUAME ADJOUA RITA

 

 

.I.M.C (insuffisance moteur cérébral)

« Chacun de nous est né dans la faiblesse, nous avons eu besoin d’être lavés, nourris, éduqués et aimés par nos parents. Et chacun terminera sa vie dans la faiblesse…. »

Adjoua, petite fille handicapée I.M.C a 12 ans : sa mère pleurait souvent car sa petite ne voyait pas

et ne marchait pas non plus.

Avec l’aide de la Communauté des Soeurs, l’enfant a bénéficié de traitements chez un ophtalmologue. Grâce au courage de sa maman, l’enfant maintenant marche mieux et participe aux

activités des quatre jours à Mère de Miséricorde. A la vue de ses progrès, l’équipe des animateurs

espère qu’elle pourra bientôt aller à l’école, au début un jour sur les quatre.

KOUAME Kouakou Louis

 

BASI ALEXANDRE

Il y a toujours un travail à faire auprès de ces enfants.

Prenons le cas du petit BASI Alexandre : un enfant trisomique qui adore beaucoup les petits et joue souvent avec eux. Alexandre n’était pas stable et avait souvent des gestes menaçants. Avec beaucoup de patience, et les traitements médicaux, l’enfant est aujourd’hui stable et participe aux activités qui lui sont proposées. Mère de Miséricorde reçoit tous les enfants, quel que soit le

handicap dont il est atteint. Par l’effort de ses animateurs et l’aide de Marie, mère du Christ et notre mère, nous arrivons à remplir notre mission. Dieu ne sait qu’aimer et Il nous apprend à aimer….

KOUAME Kouakou Louis

KOUADIO DONATIEN

« sauvé de la rue »

Donatien un sourd-muet de naissance fait partie du groupe de St Raphaël. Il a 11 ans et vit

avec son oncle et sa grand-mère. Dépassés et limités par le caractère têtu de Donatien, ceux-ci ne

pouvaient rien faire que de le laisser partir dans la rue. Mère de Miséricorde, étant attentive aux plus délaissés, lui a offert un abri. A présent, il est au Centre du mardi au vendredi : les activités le stabilisent petit à petit mais de temps en temps encore, il agit, joue, fait tout comme s’il était encore dans la rue. Car « Chassez le naturel, il revient au galop ». Chers parents, amis et Soeurs, ce travail qui nous est confié n’est pas mince…

Portez-nous dans vos prières ….

Malgré tout, ma grande joie, c’est :

- De le voir au Centre plutôt que dans la rue

- De le sentir heureux et épanoui

- L’aider à développer ses capacités manuelles aussi bien qu’intellectuelles

N’est-ce pas tout cela « CHOISIR LA VIE pour humaniser à la manière de Jésus ? »

Seigneur, donne-moi de chercher chaque jour à choisir la vie dans les gestes les plus simples du

quotidien !

Sr Pauline NKOY

 

 

 

 

BROU AYA GRÂCE

Agée de 10 ans, elle appartient aussi au groupe

St Raphaël. Grâce vit avec sa maman. Elle est mal-entendante à la suite d’écoulements de ses oreilles, jamais bien soignés jusqu’à ce jour, et cela faute de moyens financiers.

Son handicap est un peu inquiétant car Grâce est très intelligente et elle porte le souci de bien comprendre et d’aller toujours plus loin. Nous avons déjà essayé de l’envoyer dans une école normale 2 jours par semaine et là, « ça va un peu » parce qu’elle entend assez bien d’un côté mais l’autre oreille est complètement bouchée. Si elle pouvait avoir des appareils auditifs, elle évoluerait très vite. A notre niveau, nous avons fait ce que nous pouvions et disons parfois « nous avons soulevé le poids jusqu’aux genoux mais il nous est absolument impossible de le soulever au-dessus de notre tête » Sr Pauline NKOY

 

TOGNOVI ANASTASIE

Anastasie est âgée de 17 ans, mal-entendante de naissance et bien sûr, a des difficultés de langage ; fait partie du groupe des « apprentis ». Elle vit avec ses parents qui lui accordent l’attention nécessaire pour son épanouissement. Depuis l’âge de 10 ans elle participe aux activités de Mère de Miséricorde. Elle est de nature très susceptible et paresseuse mais elle aime bien les petits et en prend bien soin. Son activité préférée est le tressage, puis la couture mais, même dans ces activités, elle se montre assez instable.

Elle est charmante et a un beau sourire. Si tu la rencontres sur ton chemin le matin, son sourire t’ouvre à l’action de grâces car il est beau et illuminé d’une profonde attention à l’autre, aux petits. Surtout, je me dis en voyant sa difficulté apparente à communiquer, elle te fait voir que la communication ce n’est pas seulement la parole mais tous ces gestes d’attention qui nous élèvent et nous mettent en marche.

J’ai de la chance de partager au quotidien la beauté intérieure de ces enfants considérés sous

le seul angle de « handicapés ». Est-ce qu’en réalité, nous ne sommes pas quelquefois handicapés,

surtout quand nous n’arrivons pas à exprimer la profondeur de notre être ? Sr Adeline TOUESSI

JONAS

Jonas est un jeune âgé de 18 ans et fait partie du groupe des « APPRENTIS » Il a une séquelle de brûlure. A l’âge de 4 ans, il est tombé dans le feu et s’est brûlé le bras droit qui reste aujourd’hui déformé. Il vit avec sa mère, fille du Chef du village de BOUNDA. Jonas est un jeune qui travaille beaucoup à la maison (ainsi qu’au Centre) : pour aider sa maman, il cultive la terre, fait de l’igname,

du maïs et un peu de commerce. Il s’organise avec des jeunes de son village pour l’entretien de leurs champs. Au Centre, il accepte de tout apprendre, il vend les produits du Centre, va dans les villages environnants pour la vente des vêtements confectionnés par les jeunes de Mère de Miséricorde.  Ce qui me frappe chez lui, c’est qu’il a intégré son handicap, il n’a pas honte de son bras et travaille de ce bras tout à fait normalement. Je me demande même s’il pense un peu à lui car c’est toujours pour sa mère qu’il agit…. Sr Adeline TOUESSI

 

Les travaux des champs

Concernant le début des travaux des champs à Mère de Miséricorde, en cette année 2012, dès les premières pluies, les enfants et animateurs ont désherbé la partie cultivable et ont semé le maïs qui a bien poussé puis le sarclage de celui-ci a été fait. Nous attendons maintenant les prochaines pluies pour poursuivre le reste des travaux, à savoir le champ des haricots.

Mme KONE

NOUVEAUX ARRIVES

« Choisir la Vie » c’est aussi « élargir l’espace de sa tente pour accepter et accueillir l’étranger »

Jour après jour, Mère de Miséricorde élargit l’espace de sa tente : il y a déjà plus d’un mois que nous avons accueilli SEDRIGUE, une fille de 12 ans avec une insuffisance cérébrale, un manque de logique et une instabilité. Dès son arrivée, nous l’avons accompagnée chez un psychanalyste. A présent, elle est sous traitement, et elle est plus stable. Avec elle, nous avons aussi ouvert la porte à KOFFI Konan Toussaint, sourd-muet de naissance et âgé de 17 ans, que l’on a amené voir aussi un spécialiste.  Verdict : « il a beaucoup de possibilités d’entendre s’il est appareillé ». Les parents font tout ce qu’ils peuvent pour les lui procurer mais cela ne peut se faire du jour au lendemain parce que, comme vous le savez, les appareils coûtent très chers, 1 400 000 CFA mais nous espérons qu’il les aura tôt ou tard.

Le jeune Toussaint m’a beaucoup impressionnée - dès le jour même de son arrivée- par sa

capacité intellectuelle. Sans être jamais allé à l’école, il sait très bien écrire son nom, son âge, le nom de son papa et de sa maman. C’est formidable. Au centre, nous l’appelons affectueusement

« Choco » Il est toujours propre, aime bien les activités intellectuelles plutôt que les manuelles, il

s’intéresse aussi à la technologie (ordinateur, électricité) et vraiment, nous voudrions l’aider à

développer toutes ses potentialités et s’il pouvait être appareillé, il pourrait aller plus loin encore. En observant Toussaint, avec tout ce dont il est capable, je pense au psaume 138,14 « Etonnantes sont tes oeuvres, Seigneur ! » Loué sois-tu, Seigneur, pour tous les trésors déposés sans bruit en

Toussaint !

Sr Pauline NKOY

La récolte des anacardes

Depuis le 6 mars les apprentis et moi, nous nous sommes organisés pour le ramassage d’anacardes. Les anacardes sont des fruits, au bout de chaque fruit se trouve une noix, il existe deux espèces : un à la couleur jaune et l’autre rouge. Les anacardiers sont de grands arbres qui se plaisent en région chaude, on doit ramasser les fruits par terre et non sur l’arbre

A quoi servent ses fruits ?

Les fruits se consomment, mais n’intéressent pas les acheteurs.

Ce qui nous intéresse ici c’est la noix, celle-ci contient une amande que l’on transforme en amuses gueules (communément appelée noix de cajou) et plus encore elle sert à la fabrication d’huile pour l’entretien de certains moteurs. Ces noix sont achetées par les asiatiques surtout les Indiens. A Bouaké il existe une usine de transformation des noix. Ici dans la région du centre la population cultive beaucoup ces arbres. Les grands planteurs ont plus de 5 hectares cultivés. Et pendant la récolte ils ont besoin de main d’oeuvre pour le ramassage de leurs produits.

C’est en réponse à ce besoin que nous, les apprentis dans le souci de promouvoir le travail en

coopérative, avons décidé de partir à Bounda (village situé à 15 km de Brobo) pour une expérience

de ramassage.

Tous les mardis matins, nous partons à Bounda en voiture. A notre arrivée, nous sommes accueillis

chez Mr Louis, pour déposer nos affaires et pour y passer la nuit ; car le travail s’étend sur deux jours. Ceci concerne seulement les filles, quant aux les garçons, ils sont logés chez Jonas (jeune handicapé de ce village)

Après l’installation, nous prenons de quoi boire et manger pour le champ et prenons la route pour rejoindre le champ qui est à 30 mn de marche.

Ouf fatigués, un peu de repos car la route était longue et le travail n’est point entamé. Nous voici prêts pour le ramassage, les dos courbés vers le sol, nous commençons à ramasser ces fruits mûrs, les entassons et les dénoyautons ensuite.

Pendant que les autres ramassent, l’un d’eux allume le feu de bois pour nous faire le repas de midi

(igname bouillie accompagnée d’une petite sauce) quand nous sentons notre estomac réclamé ses

droits nous nous arrêtons pour manger ; nous prenons deux repas entre 7h et 17h. Lorsque 17h

sonne nous rangeons les noix dans les sacs. Le propriétaire récupère les sacs de noix.

Nous prenons notre courage à deux mains pour rentrer au village. Fatigués mais heureux d’avoir

travaillé ensemble.

Au village nous partons à la pompe pour puiser l’eau, qui servira pour nous laver. Nous voici beaux

et propres, mais il reste sur nos doigts l’odeur des pommes de cajou, un peu désagréable.

Que manger le soir après une telle journée de travail ?

Là s’accomplit sous nos yeux le miracle de la multiplication du pain. Assis autour d’une table nous

voyons arriver de partout des petits plats pour le partage.les gens nous portent de quoi manger c’est au moins 5 plats que nous recevons et des salutations pour nous encourager .( ma Soeur a mu mo, yanmien yukamu) quel sens du partage !

Après avoir mangé, le corps réclame le repos.

Pour moi qui ne suis pas fille de paysan c’est l’heure de dormir ; par contre les apprentis tiennent encore débout. J’y reste un peu pour être avec mais à 21h c’est vraiment dodo bonne nuit.

Le lendemain à 6h nous sommes levés et c’est le même schéma qu’hier, la seule différence c’est qu’à 15h nous rentrons sur Brobo ; nous avons déjà fini car la veille nous avions ramassé la grande partie et recevons notre part.

La part dépend de la quantité récoltée, les 2/3 pour le propriétaire et le 1/3 pour nous.

Le partage se fait en présence des jeunes ; une des jeunes réagit car pour elle le propriétaire en à

trop hélas c’est le contrat. Nous rentrons donc sur Brobo avec un sac de 50 kg de noix, qui seront

vendues lorsque le prix sera à la hausse, car actuellement il est à 250f/kg, nous espérons qu’il

grimpe jusqu’à 300f/kg. Après la vente le partage sera fait entre les apprentis. C’est une manière

pour nous de leur apprendre à gagner ensemble.

Ma présence au milieu des jeunes au village fut une surprise pour les gens, et aussi de voir des

handicapés travailler de la sorte. Nous espérerons que d’autre accepteront de nous engager dans leur champ. La récolte fut sur 3 semaines bientôt Pâque ce sont déjà les congés. Un peu de répit pour tout le monde.

Après lecture de ce partage simple, je découvre que les jeunes malgré leur surdité véhiculaient leur désir de vivre et de grandir par le travail bien accompli. Avoir un handicap ne signifie par mourir ; mais au-delà du handicap une vie se communique c’est celle là que nous désirons voir grandir à travers de simples gestes du quotidien. Sr Adeline TOUESSI

 

Chers fidèles donateurs de Mère de Miséricorde nous venons par ce simple mot vous dire notre

reconnaissance pour le soutien financier que vous nous apportez. Ce mot nous l’exprimons avec les

paroles de ce chant

 

Ça commence par la musique avec un M

 

Ça scintille comme une étoile avec un

E

 

 

Ça désigne chemin de rêves avec un   R

 

 

 

 

Dans les ailes d’une caresse avec un  C

 

 

 

 

Sur les notes d’une guitare avec un     I

 

 

 

 

C’est un mot qui soudain se chante et qui vous dit

 

 

MERCI, MERCI, MERCI

Pour vous les paroissiens d’ARNAC un merci particulier

 

N'hésitez pas à réagir sur commentaire, je ferai suivre à Soeur St Paul.

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